Porte-greffe Rupestris du Lot

Initialement observé par R. Sijas à Montferrier-sur-Lez, près de Montpellier, ce porte-greffe a ensuite été étudié et nommé par Alexis Millardet en 1879. Il s’agit d’une sélection de Vitis rupestris Scheele. Son utilisation retarde la maturité des raisins qui y sont greffés.

Le porte-greffe Rupestris du Lot se caractérise par l'extrémité du jeune rameau, qui est fermée et dépourvue de poils couchés ou dressés. Ses jeunes feuilles sont rougeâtres et brillantes, également sans poils. Les rameaux herbacés, de couleur violacée, présentent un port érigé et buissonnant, avec une surface lisse. Les vrilles sont courtes et fortement pigmentées en anthocyanes. Les feuilles adultes, petites et réniformes, ont un limbe lisse, un sinus pétiolaire très ouvert, et des nervures marquées par une forte pigmentation anthocyanique, tandis que la face inférieure est également dépourvue de poils.

Le porte-greffe Rupestris du Lot est bien adapté aux terrains pauvres, peu ou pas calcaires. Le porte-greffe Rupestris du Lot à une résistance au calcaire actif de l’ordre de 14%.

Le porte-greffe Rupestris du Lot a une production de bois plutôt faible avec une croissance des prompts-bourgeons généralisée. Il a une très bonne aptitude au bouturage et au greffage.

Le Rupestris du Lot présente une bonne résistance aux principaux parasites du sol, notamment au phylloxéra radicicole. Sa tolérance aux nématodes est variable, mais il montre une certaine capacité à résister à des espèces courantes. En ce qui concerne les maladies de la couronne, il est très sensible au phylloxera gallicole, ainsi qu’à l’anthracnose, mais offre une bonne résistance au mildiou.

La vigueur conférée par le porte-greffe Rupestris du Lot est élevée, favorisant un développement végétatif significatif. Toutefois, il peut entraîner un retard du cycle végétatif et augmenter les risques de coulure, en particulier avec certains cépages sensibles. Il s'associe particulièrement bien avec des cépages tels que le Grenache et l’Ugni blanc.